Concert

The proper ornaments

Indie pop

“Prendre des drogues pour faire de la musique à écouter en prenant des drogues.” Si les Spacemen 3 ne s’en étaient jamais cachés, les Londoniens de The Proper Ornaments semblaient eux aussi avoir adhéré à la cause. A un détail près : ces derniers auraient délaissé les substances en tout genre pour privilégier un état de somnambulisme permanent, quasi naturel, presque inné et indissociable de leur pop héritée des sixties.

 

Un an après le remarquable Six Lenins, les maîtres discrets dans l’art de la chanson languide reviennent déployer leur talent sur un cinquième album.

 

“Prendre des drogues pour faire de la musique à écouter en prenant des drogues.” Si les Spacemen 3 ne s’en étaient jamais cachés, les Londoniens de The Proper Ornaments semblaient eux aussi avoir adhéré à la cause. A un détail près : ces derniers auraient délaissé les substances en tout genre pour privilégier un état de somnambulisme permanent, quasi naturel, presque inné et indissociable de leur pop héritée des sixties. Mission Bells, cinquième album d’une discographie tombée dans le coaltar, échappe alors de nouveau à la réalité, à jamais coincé entre les dernières heures du soir et les premières lueurs du jour.

 

Depuis leur rencontre au détour d’une friperie de Notting Hill en 2007, James Hoare, ancien membre de Veronica Falls et d’Ultimate Painting, et Max Oscarnold, également claviériste chez TOY, n’ont cessé de bricoler des chansons langoureuses, au toucher de velours et à la pesanteur souvent inexistante. Au gré des sorties, les têtes pensantes du quatuor sont parvenues à définir leur propre son, fait de guitares scintillantes, de voix planantes et de mélodies à l’étrange simplicité, désormais si identifiables.