Exposition

Septième Ciel

TATIANA VILELA + LAURE NERIA

Contre-Ciel, par Tatiana Vilela Dos Santos, installation interactive

 

Contre-Ciel met en scène une voute céleste artificielle surplombant un piano électronique. L’expérience proposée s’inscrit dans le fantasme démiurge de la manipulation cosmique et atmosphérique. Les visiteurs sont invités à prendre le contrôle des astres et du temps par la musique qui émerge de leur jeu. Si le doigté du musicien influe sur les cycles diurnes et nocturnes, le climat ou encore la planète depuis laquelle la nuée est observée, les règles de cette interaction ne sont pas explicitées. Ainsi, Contre-ciel n’est pas tant une énigme à résoudre qu’une pierre de Rosette à explorer.

Tatiana Vilela dos Santos est une artiste numérique et game designer indépendante. Elle débute la conception de jeu en 2010. Elle réalise alors différentes expériences vidéoludiques gravitant autour des nouvelles technologies. Le design de ces dispositifs et l’exploration du potentiel de leurs interfaces l’amènent en 2012 à entamer une carrière artistique. Elle crée depuis des installations numériques qu’elle expose tout autour du monde, d’Abou Dabi à New-York. Proche des mouvements artgame et alt-ctrl, elle cultive une approche où art et design s’entremêlent par la mise en tension de l’homme et de la machine.

 

 

De quoi sommes-nous faits ? par Laure Neria, création sonore

 

Phénomène rare et silencieux, quoiqu’il attire les foules, l’éclipse de soleil qui s’est produite le 21 août 2017 donne ici voix aux poussières d’étoile que nous sommes, et invite à l’exploration du sens de l’existence, à l’aube de la découverte de vies extra-terrestres. De quoi sommes-nous faits ? a reçu le second prix du concours Le réel à l’écoute. À ce titre, elle a notamment été diffusée dans le cadre du festival des RIDM.

Auteure et réalisatrice sonore basée à Montréal, Laure Neria s’intéresse aux nouvelles écritures dans tous leurs états. À titre de réalisatrice sonore, elle pratique le collage radiophonique, l’art documentaire et le field recording. Comme écrivaine, elle cultive un goût pour l’imaginaire et les lieux initiateurs de dérives. Ses écrits accordent aux sons un rôle déclencheur d’action et de digressions imagées. Ils s’entremêlent comme des hasards, faisant surgir l’étrange au creux du quotidien.