Exposition

Rêve Quantique : le jour où j’ai imaginé l’océan

Walid Breidi, Virgile Novarina & LABOFACTORY

Avec Rêve quantique, le jour où j’ai imaginé l’océan, Virgile Novarina, Walid Breidi et le collectif LABOFACTORY ont créé une installation-performance afin de sonder les états de notre cerveau lors du sommeil. Grâce à ce projet, ils interrogent, en temps réel, les insondables du sommeil et de l’océan, capables d’échapper à la science.
Lorsque nous dormons, notre cerveau traverse différents états créatifs, nous voyons des formes et des couleurs dans l’obscurité et nous entendons des sons dans le silence. Il y a donc un véritable fossé entre l’apparence inerte d’un dormeur et la richesse de son expérience intérieure. L’installation Rêve quantique propose au visiteur une relecture sensorielle et poétique de ce paradoxe. Dans la pénombre, un dormeur muni de capteurs semble interagir avec un mystérieux objet, une cuve transparente circulaire contenant un océan miniature, inerte en apparence — de l’eau dormante —, mais dont les mouvements intérieurs sont révélés au sol par un jeu d’ombre et de lumière. Volutes, courants, vagues, et tourbillons, invisibles à l’œil nu, apparaissent au sol, traduisant en temps réel l’activité invisible du cerveau endormi.


Rêve quantique, le jour où j’ai imaginé l’océan, une installation – performance de Virgile Novarina, Walid Breidi et LABOFACTORY (Jean-Marc Chomaz et Laurent Karst)

Évènement soutenu par la Ville de Dijon et organisé dans le cadre du festival Les Nuits d’Orient.

 

 

// LES ARTISTES //

 

Walid Breidi est un compositeur et artiste multidisciplinaire franco-libanais actuellement basé à Paris. Il est artiste numérique depuis plus de 25 ans et a créé quelque 23 installations multimédias interactives, ainsi que des compositions musicales, des dessins numériques et des vidéos.
Ses œuvres et performances ont été présentées dans des théâtres et des festivals en Europe, Amérique du Nord, Asie et Afrique. Outre la composition de musique et le Video-Jaying, il crée des œuvres d’art numériques, interactives et transdisciplinaires. Les états de conscience et la perception, le corps et le geste humain constituent un point focal important dans son travail.

 

Après des études de mathématiques et de physique, Virgile Novarina s’est consacré à l’exploration artistique de son propre sommeil, sous forme d’écrits et de dessins, et du sommeil des autres, sous forme de photos et de films.
Depuis 2006, le simple fait de dormir est devenu une part intégrante de son travail sous forme de performances « En somme », durant lesquelles il dort publiquement dans des vitrines de magasins, des galeries et des musées. La rencontre avec l’artiste numérique Walid Breidi en 2010 a donné naissance à trois projets impliquant les ondes cérébrales : La Bulle Paradoxale, Sleep in the City, et Rêve quantique, ce dernier en collaboration avec le collectif LABOFACTORY.

 

LABOFACTORY (Jean-Marc Chomaz, Laurent Karst) est un collectif artistique expérimental et ouvert, qui se fonde sur un territoire commun entre les arts et les sciences, un espace de recherche d’où pourront émerger un imaginaire partagé et de nouveaux récits. LABOFACTORY développe depuis 2005 de nombreuses collaborations interdisciplinaires avec une approche multimédia. Ses installations et métamachines sont présentées en France et à l’étranger, à Paris, Boston, Moscou, Berlin, Amsterdam, Bogota et Atlanta. LABOFACTORY, à travers ses recherches entre l’art et la science se positionne face aux questions sociétales, de l’homme au sein de son environnement, de notre rapport au temps, à l’espace, au vivant.

 

Jean-Marc Chomaz est artiste physicien, chercheur au CNRS, co-porteur de la chaire arts & sciences École polytechnique, ÉnsAD-PSL et de la Fondation Carasso. Il a cofondé le laboratoire d’hydrodynamique, le Labex LaSIPS et La Diagonale Paris Saclay. Médaille d’argent CNRS 2007, Prix Ampère 2012, ses recherches portent sur l’instabilité, les fluides géophysiques. Artiste, il crée Time traces, Terra Bulla, Veridis Sol, 2012, Décalage vers le rouge, 2015, Silmarils 2015, Une solution au problème de raréfaction du Temps, futur 2019, Anamorphose, Passé, 2021. Il co-signe une quinzaine d’œuvres avec d’autres artistes et, avec L Karst et F-E Chanfrault, Il fonde en 2005 le groupe Labofactory et crée Infraespace, Fluxus, Wave, Sky….

 

Laurent Karst est architecte/designer et développe depuis 1994 des projets expérimentaux comme Amphitrite I, des sculptures immergées dans la mer et La Fontaine à Vapeur du Grand Verre, un projet monumental de sculpture urbaine cybernétique. En 2005, il fonde avec Jean-Marc Chomaz, artiste/physicien, le collectif artistique LABOFACTORY qui a créé une trentaine d’œuvres exposées en France et à l’étranger. Depuis 2013, Laurent Karst est professeur à l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon et dirige un atelier transversal multi média fondé sur un dialogue de création et une synergie nouvelle entre art et science. Laurent Karst soutiendra en octobre 2021, à la Sorbonne, une thèse de doctorat sous l’intitulé “Interfaces art/science et dispositifs d’espace”.