Exposition

Incidences

Art cinétique et sonore

// INCIDENCES
Les effets et influences de forces invisibles se répercutent dans le temps pour créer une multitude complexe et organique, laissant entrevoir un ballet de la matière, une architecture du mouvement.

 

 

// STEPHANE BISSIERES
Stéphane Bissières est un compositeur et un artiste des nouveaux médias basé à Paris dont les œuvres reflètent l’interaction dynamique entre le vivant et la technologie. Ses créations visent à matérialiser le virtuel et à capturer les transformations complexes que subit la société, tout en incitant les observateurs à s’interroger sur leur relation avec la technologie et le monde qui les entoure. Inspiré par le mouvement minimaliste, Bissières utilise des créations sonores et cinétiques pour explorer la répétition de motifs, influençant la perception du temps et de l’espace. Il s’inspire de modèles mathématiques et de leurs expressions dans la nature, et transpose les mécanismes d’écriture musicale à ses œuvres cinétiques, les envisageant comme des algorithmes plutôt que comme des partitions traditionnelles.

 

L’approche générative de Bissières pour explorer le concept de vie artificielle consiste à construire des systèmes dynamiques capables de générer des variations infinies avec un caractère commun reconnaissable, à la manière d’un code génétique. Ses œuvres ont été exposées dans de nombreux lieux internationaux, notamment au Musée d’art contemporain de Shenzhen, à la Nuit Blanche à Paris et à la Biennale Nemo au 104 à Paris. À travers son art, Bissières cherche à provoquer un sentiment d’émerveillement et à encourager les spectateurs à observer et à s’engager dans les transformations technologiques et sociétales qui se déroulent autour d’eux.

 

// CORPUS D’OEUVRES
#1. EFFETS DE CHAMPS : L’installation Effet de Champ explore l’idée d’animer la matière par la donnée virtuelle pour évoquer la vie artificielle. A travers une expérimentation sur les nanofluides, l’électromagnétisme et l’art cinétique, c’est aussi une réflexion sur les formes d’hybridation entre mécanique et vivant pour développer une écriture du mouvement en mettant en évidence les relations entre données et cinétique. Sous l’effet d’un champ magnétique, le ferrofluide donne corps aux données qu’il reçoit et peut être “chorégraphié”. Les contenants donnent l’illusion d’un ensemble d’organismes captifs. La multiplication des motifs permet de développer une chorégraphie d’ensemble minimaliste. Ce projet cherche à créer une illusion de vie artificielle, à provoquer l’émerveillement et l’interrogation chez l’observateur, à lui procurer le sentiment d’être un témoin. L’artiste, aussi compositeur, transpose ici un mécanisme d’écriture musicale à cette création cinétique en envisageant cette écriture sous forme d’algorithmes plus que de partitions pour réaliser une musique pour les yeux.

 

#2. GRAVITY : Gravity est une installation qui utilise l’électromagnétisme pour mettre en mouvement des billes de métal sur un panneau lumineux. Le champ magnétique est généré grâce à une matrice d’électroaimants dont les intensités sont contrôlées individuellement et en temps réel par un algorithme. Les impulsions magnétiques agissent comme des micro gravitations. Le son riche en fréquences et mouvements intérieurs est un bruit blanc animé d’intenses déplacements internes. Le résultat d’ensemble est une répartition uniforme et soutenue du mouvement sur la surface, une représentation visuelle du bruit au sens mathématique (un « bruit de Perlin »).

 

#3. CLAPPING DRIVES : Clapping Drives fait partie d’une série d’installations cinétiques et sonores composées de l’assemblage de plusieurs modules où les disques durs sont les seules sources acoustiques. Chaque disque dur est ici une voix de synthétiseur qui produit des motifs mélodiques génératifs. Lorsque l’auditeur se déplace à proximité de la pièce, la spatialisation naturelle permet l’émergence de nouveaux motifs minimalistes. Nous sommes faits de pensées, de rêves et d’idées, mais ce sont nos corps qui nous révèlent au monde. Dans le domaine des arts numériques, virtuels et abstraits, ces choses obsolètes sont comme les vestiges d’une entité changeante. Ils nous parlent de notre identité et de notre évolution. Automates recyclés obsolètes, les disques durs “mécaniques” sont ici démantelés, privés de leur plateau mémoire pour ne laisser visible que la partie mécanique. Une nouvelle vie leur est insufflée à l’aide de microcontroleurs afin de générer des motifs musicaux génératifs ou répétitifs, une forme de poésie industrielle reflétant notre rapport à la technologie.

 

// INFOS PRATIQUES

Vernissage en présence de l’artiste le jeudi 11.04 : 18h00
Performance A/V par Stéphane Bissières le jeudi 11.04 : 20h00

Exposition proposée en entrée libre jusqu’au samedi 27 avril 2024, de 17h00 à 22h00 et sur rendez-vous : artistique@unsingeenhiver.com

 

Evènement organisé avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne-Franche-Comté, de la Régione Bourgogne-Franche-Comté et de la Ville de Dijon.